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Et si de temps en temps le PCF donnait la parole aux communistes de Russie et d’Ukraine, au lieu des disciples de Bandera et des marchands d’armes ?
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Le 27 mars, le Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie et le quartier général panrusse du mouvement de protestation enverront le 106e convoi humanitaire en soutien et assistance à l’armée russe et aux habitants des régions de la RPD, de la RPL, de Kherson et de Zaporozhye.
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La cargaison comprend de la nourriture, des médicaments, du matériel médical, du matériel et de l’équipement de l’armée, du matériel ménager, etc. Un convoi de véhicules de grande capacité livrera la cargaison à sa destination, qui sera accompagnée jusqu’à la destination finale par des représentants spéciaux du Parti communiste de la Fédération de Russie. Le précédent convoi était parti arrivé en février. Cela fait pas mal de temps que les pauvres gens du Donbass sont bombardés par la merveilleuse petite Ukraine, avec de charmants individus tatoués des pieds à la tête de croix gammées… Ce n’est pas grave n’est-ce pas, une innocente pratique folklorique…
Le 6 mars marquera le triste anniversaire de l’arrestation des frères Kononovitch.
Depuis 1 an, nos camarades, Mikhaïl et Aleksander Kononovich, sont soumis à un régime de terreur par les services de sécurité du régime réactionnaire ukrainien.
Les deux jeunes communistes, appartenant au Parti Communiste d’Ukraine (interdit) et au Komsomol (interdit) comptent sur la solidarité des forces de gauche.
La Fédération Mondiale de la Jeunesse Démocratique (FMJD) anime une campagne de solidarité.
La FMJD met à disposition de ses organisations membres et des militants du monde entier du matériel pour appeler à la fin de la persécution des frères Kononovitch.
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Comme d’habitude les véritables bénéficiaires de cet encouragement à la guerre et à la répression des communistes, ce sont les marchands d’armes… et il est touchant de constater la continuité…
Le fabricant d’armes allemand Rheinmetall, qui produit notamment quantité de chars d’assaut, est en négociation avec Kiev pour la construction d’une usine de fabrication d’armement en Ukraine. La Russie prend la menace au sérieux. Le tank Panther KF51 de l’entreprise allemande Rheinmetall, le 31 mai 2022.© Wikimedia Commons CC BY SA 4.0 Rheinmetall Defence. Armin Papperger, le patron de Rheinmetall, envisage de produire le Panther directement en Ukraine, rapporte notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux. explique RFI.
Le char d’assaut Panther KF51 est l’un des plus modernes au monde. Ce tout nouveau joyau de l’industrie de destruction ne figure pour l’instant dans l’équipement militaire d’aucune armée au monde. Rheinmetall espère achever d’ici à deux mois les négociations « prometteuses » avec le gouvernement de Volodymyr Zelensky. Pour 200 millions d’euros d’investissement, Rheinmetall pourrait fabriquer 400 Panther par an. L’usine serait protégée par un système de défense anti-aérien. 600 à 800 engins seraient nécessaires à l’Ukraine pour gagner la guerre, selon le président de Rheinmetall. Une quantité que les Occidentaux ne pourront fournir si facilement à leur allié, de l’avis du fabricant.
La référence au nazisme n’est pas un simple gadget, il est l’essence même de ce qui tente de s’installer. Comme le disait Fidel, bientôt la Russie devra affronter de nouveau le nazisme mais cette fois il s’intitulera “démocratie”. Comme nous le montrons par ailleurs :
Il faut bien mesurer que si la Chine n’avait pas adopté la position qui est la sienne, nous serions déjà en guerre mondiale, et depuis des mois, dans le contexte explosif de l’Ukraine, nous avançons vers une telle issue. C’est la première fois que les USA ne se contentent pas d’ouvrir un conflit avec un pays sans arme atomique, l’OTAN a choisi l’affrontement avec une puissance nucléaire la Russie. La Chine n’attise pas le conflit mais est tout à fait consciente que si par malheur les USA l’emportaient il n’y aurait plus de limite, et elle est elle même provoquée. Les USA tiennent un double discours, ils accusent la Chine de ne pas être neutre, multiplient les rumeurs et provocations, accumulent les armes hors de leur territoire mais tentent de créer un cas de guerre avec Taiwan, une nouvelle Ukraine.
Face à la victoire probable russe, les faucons américains visent la Crimée pour abattre le “régime” russe, faire de Poutine un autre Saddam ou Kadhafi d’ailleurs le scénario est déjà en place, de plus en plus c’est ce but de guerre qui est désigné et on a poussé la fiction hier jusqu’à prévoir d’installer à Kiev une annexe du tribunal de la Haye, de la cour pénale internationale, comme s’il s’agissait d’un quelconque Milosevic. C’est une sorte de folie sans tous les moyens qui n’a plus aucune limite pour des pays organisant chez eux la guerre civile et partout rêvant de placer leurs vassaux. Le consensus pour une telle politique est déjà du fascisme et il dirige immanquablement la combativité populaire dans cette perspective politique-là. La situation est d’autant plus dangereuse que la gauche et le PCF tel qu’il est restent complètement inaptes à créer les conditions renouvelés d’un mouvement de la paix, en s’alignant de fait depuis des décennies sur l’OTAN et sur l’escalade belliciste y compris sur la question de Taiwan.
Quand face à cette situation, la gauche dans sa totalité et le PCF adoptent dès le début la position des USA et de l’OTAN qui est d’inventer ce qui est contredit par les faits, à savoir que tout aurait débuté en février 22 par une agression totalement injustifiée d’un petit pays pacifique que serait l’Ukraine non seulement on ne peut ignorer que c’est une fiction et que sur cette fiction-là il ne peut y avoir aucune négociation. Quand malgré les révélations de Merkel, Hollande, Porochenko ceux qui ont géré l’affaire, il est admis que les négociations dites de Minsk ne servaient qu’à transformer l’Ukraine en forteresse de l’OTAN, quand ces faits sont confirmés y compris par le secrétaire général de l’OTAN, par Biden, et que dans le même temps on continue dans toutes les déclarations à appuyer un narratif faux parce qu’il est celui du consensus autour de l’OTAN, le PCF qui agit ainsi porte une lourde responsabilité.
Quand face au refus grandissant de l’opinion à l’implication à la guerre, on adopte une sorte de poncepilatisme qui explique qu’il y a des torts des deux côtés, tout en continuant à appeler à la paix selon le scénario de l’OTAN, la responsabilité devient de la complicité et une manière de fait de torpiller tout mouvement de la paix puisqu’on refuse de partir de la réalité et on appuie ceux qui veulent la guerre. Et quand on refuse tout contact avec les communistes réprimés en préférant saluer en applaudissant le représentant de Zelensky en train d’exiger des armes, on va très loin. Aussi loin que quand on propose un pôle de paix représenté par les BRICS dont seraient exclus la Russie et la Chine, c’est de fait ce que cherche Blinken que l’on peut toujours penser un peu moins va-t-en guerre que madame Nuland qui elle se fout comme toujours de l’Europe et envisage sérieusement d’attaquer la Crimée pour faire de Poutine un nouveau Kadhafi ou Saddam Hussein. Mais là la boucle est bouclée quand on a fait de Poutine la bête noire de toutes ses démonstrations sans même diffuser les positions du parti communiste de Russie, on continue à contribuer aux bonnes œuvres de l’OTAN et des USA. Poutine, l’ennemi universel, Xi Jinping n’est pas loin mais c’est une longue lignée qui pour des esprits simples permet de tout expliquer, la guerre bien sûr mais aussi les épidémies, et même vos échecs sentimentaux… le seul ennui c’est que ce type d’explication en forme de panacée universelle vous conduit tout droit dans les noirs tabliers du fascisme…
Du crétinisme parlementaire non comme une injure mais un concept
D’ailleurs on ne sait même pas où tout cela peut mener parce que derrière le méchant Poutine, l’horizon indépassable de ces communistes qui dirigent depuis des décennies la politique internationale du PCF c’est la prochaine élection, y compris les européennes. Le crétinisme parlementaire pour citer Engels, Rosa Luxembourg et bien d’autres cela n’aide pas à percevoir la contradiction fondamentale forces productivesX rapports de production… On ne mesure même pas les véritables enjeux de ce basculement historique, le fait que le socialisme est à l’ordre du jour, qu’il est le facteur de paix et d’intervention populaire.
Rosa Luxembourg, dans son article “Social-démocratie et parlementarisme”, paru dans le Sächsische Arbeiterzeitung, 5 et 6 décembre 1904 :
« L’illusion selon laquelle le parlement est l’axe central de la vie sociale, la force motrice de l’histoire universelle, est une illusion que l’on peut non seulement expliquer historiquement, mais qui est nécessaire pour la bourgeoisie luttant pour le pouvoir, et encore plus pour celle qui le détient. Le fruit naturel d’une telle conception est le fameux « crétinisme parlementaire » qui, devant le bavardage satisfait de quelques centaines de députés dans une chambre législative bourgeoise, est aveugle aux forces gigantesques de l’histoire mondiale qui agissent hors d’elle, dans le flux de l’évolution sociale, et qui font fi des faiseurs de lois parlementaires. Or, c’est précisément ce jeu des forces élémentaires brutes de l’évolution sociale, auquel les classes bourgeoises participent elles-mêmes sans le savoir ni le vouloir, qui aboutit à réduire sans cesse, non seulement la signification imaginaire, mais toute signification du parlementarisme bourgeois… »
On l’entrevoit si la dénonciation systématique sur un plan moral emprunté à l’idéologie dominante, le relais apporté aux analyses du capital, à l’anticommunisme primaire plus cet art et manière d’ignorer les forces motrices est la ligne, et ça l’est – il suffit de lire ce que l’on présente à la réflexion des communistes dans ce domaine – pour le Congrès, pourquoi un parti communiste? Comment comprendre que le camp que de fait on appuie peut-être malgré soi, a déjà perdu, non seulement il n’est que destruction mais surtout autodestruction? Quand on est puissant, on n’a pas besoin de caricaturer sans cesse sa puissance comme le fait l’impérialisme ou Macron, leur seule force est la fiction qu’ils ne cessent d’entretenir et qui n’est pas sans danger même si elle témoigne de plus en plus de l’épuisement de ceux qui se situent dans une telle absence de perspective et la fascisation comme parodie de la force.
Que ces médiocres là aient depuis des décennies et sous bien des climats, condamné tant de gens à l’exil intérieur dans leur propre pays passe encore, mais qu’ils ne songent pas le moins du monde à mesurer ce qu’ils ont accompli de dégâts pour mieux ne laisser rien espérer du bref temps qui m’est, nous est, imparti cela ne devrait pas être permis… Ceux qui ont le courage de s’y atteler ont raison de le faire, il en est d’autres comme moi qui s’interrogent sur l’art et la manière de me pourrir la vie en supportant leur lente métamorphose, la mue et ses déchirements, si elle a jamais lieu. Il ne s’agit pas seulement du PCF mais parce qu’il manque de la confusion qui s’en suit comme aux Etats-Unis. On aura aisément compris que pour un marxiste, le crétinisme parlementaire soit d’abord l’incapacité à mesurer les potentialités révolutionnaires de la période en leur substituant des compromis politiciens bourgeois qui sont des entraves et conduisent à l’échec y compris du mouvement social. Il est question donc de ce qui crée l’inertie et qui chez un peuple aussi politique que les Français peut être un drame qui va bien au-delà du PCF. Si depuis le 38e congrès, il y a une avancée incontestable qui permet au PCF de se trouver en phase avec ce mouvement, ne pas en être un diviseur, partir donc de ce qui monte en matière de lutte des classes, de cette réalité-là, au moins, il est tout aussi évident que ce parti est loin d’aller jusqu’à ce qui devrait être le rôle politique et la perspective apportée à un tel mouvement. Parce que l’on peut pas isoler la question de la paix et de la guerre de la réalité des défis qui définissent l’utilité du parti, ce qui crée l’unité et décuple l’intervention populaire. Et dans le fond mon exaspération est de voir que l’on est si près, que l’opportunité est là… comme disent les Chinois quelque chose que l’on a pas vu depuis cent ans…
Danielle Bleitrach